lundi 13 novembre 2017

Il est aux parois des ondes , des missives qui sommeillent ...

Le repos au sein de cathédrale donne aux songes le tournis
Les dalles la nuit prennent des allures de banquise
Aurores boréales à la dormance des vitraux
A la croisée des pages blanches se déploie la mélancolie des cils
Espérance aux ailes des anges
Pluie de flocons à se perdre en duvets nomades
Danse, danse, danse
L’oubli se serre aux serres des respirations entravées
Inspirations, aspirations
L’expiration viendra bien en son temps
Alors là, le cœur en apnée, je me suis mise à écouter
Je me suis mise à écouter les draps nuit
Les draps désertés, la nuit sont traîne aux solitaires
Et ils traînent les pieds, aspirant l’ascension
Pour monter là, haut, plus haut encore
Pour rejoindre les tours de guet,
Il faudrait des coeurs purs
Les ailes de l’Amour, la nuit errent en points d’interrogation
Ce qu’il y a de bien, aux dentelles des piliers
C’est que le chant résonne en éternité
La mer d’ailleurs ne s’y est pas trompée
Elle y trouve, au secret des jours qui dorment, un lit de hasard
La mer, la nuit inverse l’ordonnance des vitraux
Elle n’a cure de vos morales et de vos bienveillances
Elle se rit des ans et des logiques apprises
Connaît et ose les lits défaits
Elle froisse les draps et se pare d’audace
Emballe les mélopées de chants inassouvis
L’écarlate du carmin touche la pointe des seins
Le souffle court se prend des allures indigo
La sueur au corps dévore la splendeur des ors
Ennoblir la palette et oser cette finitude
L’espérance la nuit a des allures d’enfant
D’enfant-lyre qui pleure et rit tout à la fois
Ecoute, écoute, écoute
Les violons la nuit pleurent au sein de cathédrale
On s’aimera ce printemps à la blancheur d’une aube vierge
Aux semences anoblies d’une terre qui s’éveille
Nous rejoindrons alors cet ailleurs de peaux en transhumance
La marée, la nuit anticipe le temps
Clepsydre salé aux sources en convalescence, elle fait et défait les songes
Crie Crie Crie
Les cris de l’Amour sont odes aux oreilles des saints de pierre
Les amants seuls la nuit entendent les palpitations de gisants
Soupirs de Trônes au règne des Hiérarchies
Les bateaux tanguent la nuit aux bras des cathédrales
A la croupe des écumes, ils dansent les roses évaporées
Ils se drapent d’éther et s’enivrent de parfum
Les anges la nuit ont des allures pétales
Les peuples se font et se défont
Au Verbe d’Archanges
Et ils volent, ils volent haut aux étendards de la Liberté
La cathédrale la nuit est asile aux errants
Elle berce dans ses bras les âmes en requiem
Le fol danse en solo aux parois des mémoires
Il retourne les plages et décoiffe les écrits
Sous les pavés, le sable
Alors il organise chaque grain et se surprend à compter
Les comptes, la nuit n’ont plus de mesure
Ils deviennent couleurs d’orgue aux doigts des esseulés
J’errerai cette nuit au souffle de cathédrale
Vers les voix de la nuit
A la fissure des arbres muets .
Pour oser le chant, il faut dépoussiérer les oiseaux empaillés
Souffler en leurs becs un souffle diamanté
Tisser aux plumes dépareillées une envergure de voiles
Je tirerai les fils de mon ventre endormi
J’offrirai aux madones le cri de l’interdit
J’irai à toi tout entière
Dans l’envers du décor
Psaumes inversés au lit de cathédrale
Mais il est tôt encore
Je dormirai dans l'entre - deux aux nids de pierres
Demain, demain peut-être
Je libèrerai la source aux doigts d’un printemps qui s’éveille




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